Réédition de l'album '137 Avenue Kaniama' sous forme d'un mix d'une seule piste.

Né au Congo et basé à Berlin, le rappeur et musicien Baloji présente une vidéo pleine de vie pour son single ‘Zombies’. L’artiste indie-afro a également réalisé la vidéo qui, tout comme sa musique, mêle la tradition à une étincelle moderne, explorant notre obsession pour le téléphone à travers des paysages colorés et captivants. Baloji qui est synesthète (capacité à associer les sens entre eux) voit donc la musique en couleur, il décrit la vidéo : « un voyage entre espoir et dystopie dans un Kinshasa imaginaire, de la culture des salons de coiffures à la solitude des clubs futuristes, des parades urbaines à la gloire d’un dictateur en campagne (Papa Bollo), d’un western moderne au style Takeshi Kitano. »

Le film Zombies comprend les chansons ‘Spotlight’, ‘Glossine’ et ‘Ciel d’encre’ de l’album de Baloji 137 Avenue Kaniama sorti l’année dernière via Bella Union (Fleet Foxes, Beach House, Father John Misty).

Baloji est un artiste en mouvement, à la fois musicien, poète, réalisateur et créateur de beaucoup d’idées. Baloji signifie d’ailleurs « homme de science » en Swahili, mais a été transformé pendant la période coloniale en « homme de sciences et de sorcellerie ». Puisant son inspiration auprès de Outkast, LCD Soundsystem, du roi de la rumba Africaine de Tabu Ley Rochereau et de légende de la salsa Fania Records, Baloji mêle la culture hip hop avec des guitares Congolaises et une approche mélodique proche de structure de la chanson française. Son mouvement perpétuel est dévoilé dans la vidéo de ‘Soleil de Volt’ dans laquelle il fait face à un spectacle satirique de variété avec des étincelles flamboyantes.

Lorsqu’il était encore adolescent, Baloji a commencé à faire du rap au sein d’un collectif, Starflam, et a enregistré son tout premier album solo en 2008, Hotel Impala, conçu comme une réponse à une lettre reçue de sa mère après 25ans d’absence. 137 Kaniama Avenue est le prolongement de l’histoire lancée sur cet album. « C’est le point d’ancrage d’une trajectoire marquée par mon attachement intrinsèque aussi bien que par mon éloignement au pays. Une distance géographique et symbolique qui me donne une perspective et de l’inspiration ».

Alain Mabanckou, le poète et écrivain (Prix Renaudot, finaliste de Man Booker International) décrit l’album comme « un patchwork universel, riche en mots, paraboles, un univers d’histoire, de poésie en mouvement, qui pointe du doigt les échecs de nos sociétés aujourd’hui ravagée par les dommages collatéraux de la mondialisation. Baloji, avec sa flamboyance légendaire, offre un témoignage artistique en réponse à son temps. Maintenant il n’en tient qu’à nous qui habitons cet espace dans laquelle la liberté prend la forme de l’art.