Paul Alexander souhaitait plus d’expérimentation sur les arrangements pour son groupe Midlake et une texture davantage psychédélique. Le bassiste de Denton a réalisé ses rêves avec ce premier album Astropsychosis, qui sortira sur Bella Union / [PIAS] France le 2 novembre, sous son alias Two Medicine. Riche et ambitieux dans ses sonorités et son concept Astropsychosis est lumineux et montre un artiste qui s’épanouit pleinement à travers son projet.

Ce nouvel alias fait écho au parc du même nom qui se situe dans le Montana. Un lieu magistral et préservé qui fut cédé par la tribu « Blackfeet » aux Etats-Unis. Comme pour beaucoup de tribus l’échange ne fut pas équitable ce qui rappelle selon lui une certaine ironie dans ce qui a été hérité par les américains. Cet alias est donc un résumé de l’histoire de ce parc.

Le titre d’ouverture ‘SF’ résume cela avec à la fois des accords chaleureux, une bass-line dream-pop tout en étant contrasté par une lamentation de quelque chose de perdu. Suit ‘Oblivion’ avec une harpe hantée des vocaux mistiques faisant référence à des invocations sacrées et des épées ensanglantées. Des rythmes rêveurs, des accords rappelant un lever de soleil contrebalancent les sombres réflexions de ‘I Will Not’ quand ‘Gold’ fend cet album d’un rayon d’espoir. ‘An Eye for an I’ revisite le thème des conséquences sur des synthés type science-fiction et une bassline space-pop. ‘Kuopio’ revient sur une manière consciente de vivre sa vie face à la nature et d’être ouvert aux mystères. ‘tmrw’ clôt l’album et s’interroge sur le futur.
Alexander a été amené à réfléchir à son futur en 2016 après une pause musicale d’un an qui suivait la fin de la tournée de Midlake, ‘Antiphon’. Il voulait voir s’il était capable, par lui-même, d’écrire et de chanter des chansons. Après 15 mois d’écriture et d’enregistrement il y trouva la réponse. L’album trouve ses racines en Pet Sounds et dans la période pre-Dark Side of the Moon des Pink Floyd. Astropsychosis s’épanouit dans une exploration très moderne du son et du psychédélisme.
Ce projet n’a pas été fait seul, Eric Nichelson (propriétaire du studio de Midlake) a contribué à l’album tout autant que Jesse Chandler (Midlake/ Mercury Rev) qui rajouta sa flute et sa clarinette et enfin Evan Jacobs qui ajouta des accords à une chanson. Matt Pence s’est occupé de la rythmique.